Quelles mesures pour assurer un soutien accru et de qualité pour les chômeur-euse-s confronté-e-s à la crise?
(Interpellation déposée le 21 septembre au Conseil national.)
La pandémie de Covid-19 plonge la Suisse dans une crise économique grave. La situation risque de se prolonger et pourrait causer de très nombreuses pertes d’emplois à court et moyen terme. Si les chiffres du chômage ont déjà augmenté, le SECO ayant annoncé en août une augmentation du nombre de demandeur-se-s d’emploi de 52,6% par rapport à la même période en 2019, cette tendance devrait certainement s’accentuer durant les prochains mois, voire années.
Ce sont les Offices régionaux de placement (ORP) qui risquent d’en subir les conséquences.
Ces offices cantonaux, déjà sous pression, pourraient ne pas être en mesure de répondre à toutes les demandes des nouveaux-elles chômeur-se-s dans des délais acceptables, si les effectifs des conseiller-ères-s en personnel ne sont pas adaptés à la situation. Le système d’indemnisation avec son “effet d’économie d’échelle forcée” péjorera encore la situation.
En l’absence d’un soutien satisfaisant, le retour à l’emploi de milliers de personnes pourrait être plus difficile encore, ce qui n’est dans l’intérêt ni des chômeur-euse-s, ni de l’assurance-chômage. L’encadrement des chômeur-euse-s ne doit pas se limiter à un simple contrôle. Au contraire, il s’agit de l’améliorer pour tenir compte des difficultés toutes particulières de cette période de crise économique.
a) quel a été le taux d’encadrement des chômeur-euse-s, soit le nombre et la fréquence ainsi que la durée des entretiens avec les conseiller-ère-s en personnel, et son évolution jusqu’au moment où la crise du COVID a débuté?
b) quelles sont les conséquences des mesures sanitaires sur l’organisation des ORP et le suivi des chômeur-euse-s, soit notamment le nombre, la durée et la fréquence des entretiens ?
c) quelles sont les mesures organisationnelles prises par les ORP pour assurer un suivi et un soutien au moins équivalents à ce qui avait cours avant la pandémie ?
d) le Conseil fédéral n’estime-t-il pas que la situation de crise justifie des moyens accrus, soit l’engagement de conseiller-ère-s en personnel supplémentaires ?
e) le Conseil fédéral entend-il allouer des ressources financières supplémentaires ?