Lettre de candidature au comité de l’AVIVO

03 Oct 2020

(Lettre présentée lors de la dernière assemblée générale de l’AVIVO, lors de laquelle j’ai été élu au comité.)

Monsieur le Président, Chères et Chers collègues,

Je vous demande tout d’abord de m’excuser de ne pas pouvoir me présenter devant vous aujourd’hui.

Le Conseil national débat cet après-midi de l’initiative populaire « Alléger les impôts sur les salaires, imposer le capital », et il est prévu que j’intervienne

Je me permets donc de vous adresser ces quelques lignes de présentation.

Je travaille depuis 2007 au secrétariat juridique de l’ASLOCA Genève et suis également avocat engagé dans la défense des salarié-e-s et des assuré-e-s.

Notamment afin de défendre les intérêts des locataires durement attaqués au Grand Conseil, je me suis présenté à l’élection au parlement cantonal et y ai siégé de 2009 à 2019, avant d’être élu au Conseil national l’année dernière.

Durant ce mandat à Genève, je me suis engagé pour la sauvegarde des retraites des salarié-e-s du secteur public (soin, éducation, etc.). Avec mon collègue Romolo Molo, j’ai rédigé l’initiative du Cartel et de l’ASLOCA « sauvegarder les rentes en créant du logement » ainsi que la loi 12228, acceptée au Grand Conseil puis en votation populaire l’année dernière.

Il s’agit d’une victoire historique. Le canton de Genève est ainsi l’un des derniers, avec Vaud et Fribourg, à disposer d’une caisse de pension qui fonctionne pour bonne part avec un système en répartition, sur le modèle de l’AVS.

A Fribourg, ce système est attaqué et fera l’objet d’une votation populaire en novembre. Comme militant et avocat-conseil du Syndicat des services publics, je m’engagerai dans cette bataille.

Le système de retraite est aussi à l’ordre du jour de l’Assemblée fédérale, avec AVS 21.

Le Conseil fédéral et la droite patronale veulent repousser l’âge de la retraite des femmes à 65 ans et ne tiennent pas compte des besoins de la majorité de la population. 

Il est inacceptable de demander aux salarié-e-s, qui n’ont pas une importante épargne, de travailler jusqu’à 70 ans, tandis que les personnes aisées pourront partir à 62 ans.

Par ailleurs, la différence d’espérance de vie entre les riches et le reste de la population est importante. Pourquoi cette dernière devrait-elle travailler 5 ans de plus ?

Je suis membre depuis plusieurs années de l’AVIVO et ai eu la possibilité de travailler avec elle, comme juriste et militant à l’ASLOCA.

J’ai apprécié la position de l’AVIVO contre Prévoyance 2020.

Je me sens donc en phase avec la ligne de l’AVIVO, que je serais très heureux de participer à renforcer, si vous m’élisez au sein de votre comité.

Je souhaiterais également m’investir au sein du comité de l’AVIVO pour soutenir une ligne de revendications et de défense du logement pour les aîné-e-s.

Nous pourrions par exemple nous inspirer de la feuille de route que j’avais rédigée au nom de l’ASLOCA et de l’Association des locataires de la Gérance immobilière de la Ville de Genève, lors des élections municipales. Nous avons réussi à obtenir que la Ville de Genève ne résilie pas les baux de ses locataires à la retraite.

Sous un angle plus associatif, je pourrais participer à renforcer les liens avec l’ASLOCA et les syndicats. 

En vous priant une fois encore de m’excuser de ne pas pouvoir être des vôtres aujourd’hui, je vous remercie de votre attention et de votre confiance.

Christian Dandrès