Les milieux immobiliers mènent une campagne massive pour empêcher que l’initiative de l’ASLOCA « Davantage de logements abordables » soit acceptée le 9 février. Selon le Blick, 3 millions de flyers ont été diffusés en Suisse alémanique. Leur campagne mensongère, vise à susciter la peur chez les électeurs.
Les milieux immobiliers tentent de faire accroire que l’initiative imposerait 10% de logements détenus par des Maîtres d’ouvrage d’utilité publique (MOUP coopératives) dans chaque commune, sur chaque parcelle et dans chaque immeuble du pays. A les croire, tout propriétaire devrait convertir une partie de son logement en MOUP. C’est ridicule ! L’initiative prévoit que l’effort doit être fait au niveau national et à cet échelon seul.
Propriétaires et spéculateurs prétendent aussi que l’initiative ruinerait la collectivité. Les logements à prix et loyer coûtant promus par l’initiative sont à Genève 40% à 50% moins chers. La Tribune de Genève a publié un reportage dans lequel elle montre qu’un appartement de 6 pièces (130 m2), dans un immeuble construit il y a 25 ans en coopérative, a vu son loyer passer de CHF 2’300.- à CHF 1’500.-. La raison est simple : sur la durée, l’emprunt s’amortit et les taux hypothécaires ont chuté. Cette différence colossale, les propriétaires conventionnels se l’accaparent.
Les coopératives n’ont jamais coûté un centime au Canton de Genève tandis que la spéculation immobilière des années 1990, menée par celles et ceux qui combattent l’initiative, a failli causer la faillite de la BCGE et coûté des milliards aux citoyens.
L’initiative de l’ASLOCA favorise tous les locataires en offrant des logements hors spéculation. Elle a en effet modérateur sur le marché. Elle les protège aussi contre les fortes hausses de loyers et les congés donnés dans le cadre de rénovations. Des propriétaires tirent prétexte des rénovations pour congédier les habitants et maximiser leurs profits. Après travaux, ces logements sont reloués à des montants très élevés. Ces pratiques sont parfois mêmes subventionnées, les propriétaires pouvant faire appel à des fonds publics.
Récemment, à Lausanne, Bâle et Zurich, le Crédit Suisse a résilié les baux de plusieurs centaines de locataires pour des rénovations. D’autres ont même reloué après travaux les logements sur Airbnb.
Ces pratiques sont admises par la jurisprudence très laxiste du Tribunal fédéral. Tous les locataires sont donc menacés. L’initiative de l’ASLOCA vise à l’empêcher. Elle protège tous les locataires, futurs et en place. Elle viendra renforcer la principale loi de protection des locataires à Genève (LDTR) qui limite partiellement les dérives des propriétaires dans ce domaine. Le 9 février, OUI à davantage de logements abordables et à plus de protection pour les locataires !