L’ASLOCA se démène pour sauver les baux d’entreprises et de logements. Le filet social de la Confédération a des mailles trop larges qui a laissé sans protection les petits indépendants jusqu’au 16 avril et encore aujourd’hui les travailleurs précaires et les salariés à bas revenus. Ils peinaient déjà à joindre les deux bouts, alors avec 20% en moins, finir le mois c’est économiser sur la nourriture et la santé. Sont concernées des mères de familles monoparentales. Les plus éprouvés sont les salariés que leurs patrons ne déclarent pas et qui n’ont droit à rien, pas même à l’assistance publique pour les sans-papiers, nombreux dans la restauration, le bâtiment et l’économie domestique. Plus de 10’000 sans-papiers vivent à Genève. Les employeurs aidés ne doivent pas délaisser leurs salariés. Il y a quelques jours, une mère de famille en situation irrégulière appelait l’ASLOCA : sans travail ni revenu depuis plus d’un mois, elle ne pouvait plus payer son loyer. Elle avait commencé à vendre des meubles et des jouets de ses enfants pour manger. Il n’y a plus de temps à perdre. Le Conseil d’Etat doit répondre à l’interpellation de l’ASLOCA et trouver avec elle et les milieux immobiliers des solutions à cette détresse sociale.
(article paru dans le GHI le 27 avril 2020)