L’AVS doit être renforcée et AVS 21 combattu

18 Sep 2020

(Cette chronique paraîtra dans la prochaine édition du GHI.)

Les « sénateurs » ont entamé l’examen de la contre-réforme des retraites (AVS 21) avec un signal politique : repousser l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. La droite patronale veut engager la bataille contre les forces sociales qui se sont mobilisées avec la grève des femmes. Ce geste appelle une réponse ferme : la politique sociale doit respecter les besoins de la population. Exiger de la majorité des salarié-e-s, qui n’ont pas une importante épargne, de travailler jusqu’à 70 ans est insupportable. AVS 21 creusera encore davantage les inégalités sociales. Les personnes aisées pourront partir à 62 ans, tandis que les autres travailleront jusqu’à 70.

La différence d’espérance de vie entre les riches et le reste de la population est importante. Pourquoi cette dernière devrait-elle travailler 5 ans de plus ? Avec AVS 21, seul les assuré-e-s passeront à la caisse, à cause de l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes et de la TVA, impôt antisocial. Rien n’est demandé aux employeurs. Pourtant le système est censé être financé paritairement. Une réforme un tant soit peu honnête ne peut pas ignorer que le niveau des rentes ne permet déjà pas de vivre décemment. 337 000 personnes reçoivent des prestations complémentaires pour leurs besoins vitaux (2,7% de plus en 1 an). C’est Genève et Lausanne réunies ! L’AVS doit être renforcée et AVS 21 combattu.