Interpellation déposée le 3 mars 2022 au Conseil national.
Le Conseil fédéral compte-t-il prendre ou proposer des mesures urgentes, analogues à celles décidées pour protéger les salarié-es des conséquences de la pandémie de Covid-19, destinées à atténuer en Suisse les conséquences sociales et économiques de la guerre en Ukraine et des sanctions prises ou qui seront prises, contre le régime de Poutine (RHT, APG, etc.) ?
Le cas échéant, ces mesures pourraient-elles être étendues aux petit-es indépendant-es travaillant notamment dans des secteurs où la sous-traitance est présente et n’ayant pas de capacité décisionnelle sur le choix de leur clientèle finale russe, comme par exemple dans l’horlogerie (sertisseurs, etc.) ?
Développement
Le Conseil fédéral a pris des sanctions à l’encontre de la Russie similaires à celles qui avaient été d’ores et déjà décidées par l’Union Européenne. Le Conseil national a soutenu ces sanctions et manifesté sa solidarité envers le peuple ukrainien lundi dernier (28.02.2022).
Ces sanctions auront des conséquences – ce qui est souhaité – contre le régime de Poutine, ses soutiens et l’économie russe. L’objectif n’est toutefois pas de faire payer le prix de ces mesures aux salarié-es et petit-es indépendant-es en Suisse, et qui pourraient pâtir des effets indirects des sanctions Il s’agit notamment de l’industrie d’exportation, très présente notamment dans le bassin lémanique (horlogerie, industrie des machines, etc). Concernant les petit-es indépendant-es l’objectif n’est bien entendu pas de venir en aides aux auxiliaires des piliers du régimes comme les traders des oligarques proches du régime russe.
Ce soutien permettrait également de contribuer à ce que les sanctions continuent à bénéficier du soutien de l’opinion publique en Suisse.