Contre la répression exercée par le régime chinois

13 Aug 2022

Message de soutien transmis cet été à l’occasion d’une journée de commémoration organisée à Genève par le Falun Gong.

Madame, Monsieur,

Je vous transmets ce message de soutien pour cette journée de commémoration, en regrettant de ne pas être présent devant le Palais Wilson.

La répression et la violence exercée par la régime chinois – très mal nommé « communiste » – s’abat avec une brutalité inouïe sur ses des pans entiers de sa population qu’il juge menaçants ou qui s’opposent à sa dictature.

Il y a quelques semaines, des fuites de fichiers de la police chinoise mettent en lumière la situation des musulman.es ouïghours au Xinjiang. Le régime chinois méprise les droits humains et mène une politique criminelle sous couvert de « déradicalisation ». Il prétend ave cynisme que les camps où seraient enfermé.es près d’un million de détenu.es, coupables d’aucun crime, seraient destiné à la formation professionnelle. Celles et ceux qui tenterait de fuir seraient abattu.es.

La récente visite de Xi Jinping à Hongkong montre également ce dont est capable ce régime. En moins de trois ans, ce dernier a anéanti l’opposition populaire qui avait mobilisé des centaines de milliers de manifestant.es. Les lois ultra-sécuritaires, combattues par la population, ont été entérinées et permis d’emprisonner les personnes les plus engagées dans ce mouvement, de détruire les droits démocratiques, la liberté religieuse et celle de la presse. Xi Jinping intronisait il y a quelques jours, comme chef du gouvernement, celui qui avait conduit la répression contre la mobilisation de 2019-2020.

Le régime chinois pèse aussi de tout son poids pour permettre l’exploitation sans pitié de travailleur.euses et les empêcher de s’organiser et de défendre leurs intérêts. Les syndicats indépendants ne sont pas admis en Chine. C’est ce principe qui s’est imposé à Hongkong avec la dissolution du plus grand syndicat des enseignants.

Au niveau international, le régime chinois maintient son soutien au régime de Poutine et à celui des Mollahs en Iran, contre la révolution syrienne, permettant au clan Al-Assad de se maintenir au pouvoir par la  torture et des crimes de guerre d’une ampleur terrifiante. Le régime chinois a également mis son veto à l’ONU pour soutenir son allié russe et tenter d’empêcher l’acheminement d’une aide vital à des millions de Syrien.nes.

Ces persécutions, les adhérent.es à votre organisation et ses pratiquant.es les subissent de longue date. Les prélèvements d’organes sur des adeptes de Falun Gong et des prisonnier.ères se poursuivent malgré les campagnes menées au niveau internationale. L’ampleur de ces crimes a été relatée dans une résolution du Parlement européen (13/2981) qui relevait que la Chine réalisait plus de 10 000 greffes d’organes par an, alors que le nombre de dons d’organes était faibles dans ce pays. Il relevait que 165 centres chinois de transplantation mentionnaient être capables de trouver des organes compatibles, en deux ou trois semaines, alors que ce pays ne dispose pas d’un système transparent de traçabilité des parcours et des distributions des organes. Le Parlement européen a adopté en mai une nouvelle résolution dans laquelle il relève que ces crimes se poursuivent.

Je n’adhère à aucun mouvement religieux ou spirituel, mais je tiens pour un devoir fondamental de vous soutenir contre cette ignoble persécution et de m’engager pour le respect des droits humains et de la démocratie en Chine, qui est aussi un facteur décisif de paix et de dignité humaine ailleurs dans le monde.

Christian Dandrès, Conseiller national

13 juillet 2022