MOTION DÉPOSÉE EN DÉCEMBRE AU CONSEIL NATIONAL.
Le Conseil fédéral est chargé d’imposer un moratoire immédiat sur l’augmentation des primes d’assurance-maladie. Le moratoire vaudrait jusqu’à la mise en place de l’initiative populaire fédérale « Maximum 10 % du revenu pour les primes d’assurance-maladie (initiative d’allègement des primes) » si cette dernière était acceptée en votation populaire.
Développement :
Les primes de l’assurance-maladie sont devenues au fil des ans une charge insoutenable pour un bon nombre de familles. En moyenne, la charge atteint 14 % du revenu disponible et, selon la constellation des ménages, elle peut dépasser les 20 %. Toute nouvelle augmentation des primes touchera durement ces personnes.
L’explosion des primes est incompréhensible compte tenu des abondantes réserves amassées ces dernières années par les caisses-maladie. Au début de l’année 2023, ces réserves atteignaient le niveau de 8,5 milliards de francs. Ce montant était plus élevé en 2022, mais les caisses ont accusé des pertes sur les placements de capitaux pour 1,8 milliards de francs.
Le taux de solvabilité est de 130% alors que les assuré.es s’apprêtent à subir une hausse massive des primes d’assurances maladies (8,4%), dans un contexte d’inflation des prix à la consommation et des loyers.
La situation appelle des mesures structurelles, comme la mise en place d’un système de financement social et un contrôle démocratique de cette assurance sociale par la mise en place d’une caisse publique.
L’initiative dite d’ «Allègement des primes» est un pas important qui permettrait de soulager les ménages des classes populaires et moyennes.
Dans l’intervalle, une mesure conjoncturelle s’impose pour éviter de nouveaux sacrifices à la population avec de fortes hausses des primes dès 2024.